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La Ligue, 150 ans ? Retour vers le futur

Nous avons commencé par effectuer un travail d’appropriation de notre culture politique en octobre autour d’ateliers sur cinq grands thèmes fédérateurs. Que retenir de ces travaux ? D’abord que l’appropriation collective des enjeux politiques semble s’imposer comme une priorité. Ensuite que l’articulation entre impératifs de gestion et idéaux militants n’est pas évidente. Et enfin que si la Ligue a la chance de ne pas être prisonnière d’une seule idéologie, elle souffre sans doute d’une difficulté à formaliser précisément ce qu’elle pense. Richard Robert, qui a fait la synthèse de cette journée, s’interroge : comment faire pour qu’une vraie prise en compte de ce qui se passe sur le terrain puisse nourrir une reformulation au niveau national ? Très peu nombreuses sont, dans le camp républicain, les organisations capables de proposer un discours articulé à une action. En tout état de cause, les inquiétudes qui traversent le corps militant de la Ligue sont un signe de vitalité, attestant la capacité de notre organisation à se passer au crible de ses valeurs. Pourquoi avons-nous choisi de concentrer cette première étape sur l’après 1968 ? Il y a d’abord peu de littérature scientifique sur la Ligue à partir de cette période. Elle constitue pourtant un tournant où la Ligue décidera de prendre parti dans l’évolution politique du pays. L’après 68, c’est le moment où la notion d’animation socioculturelle remplace celle d’éducation populaire. Il ne s’agit plus d’éduquer mais d’animer, de permettre aux habitants d’un territoire de s’organiser eux-mêmes.

C’est aussi (et c’est intéressant notamment par rapport aux conclusions des ateliers d’octobre) la période où la Ligue s’inquiète de devenir gestionnaire d’activités. En 1970, elle décide de remobiliser ses troupes en lançant une campagne « Vivre en ville » pour redéployer sa mission d’éducation, de culture et de formation du citoyen dans une société devenue essentiellement urbaine. La campagne sera comprise théoriquement mais sur le terrain, elle sera suivie de peu d’effets.

Ce projet fut sans doute trop ambitieux et/ou trop en avance sur le mouvement, dépassé par les enjeux locaux dans une période très idéologiquement marquée mais stimulant et révélant encore aujourd’hui les tensions que peut traverser notre réseau.

L’appropriation de notre histoire et de notre héritage nous oblige, et cela constituera le deuxième temps de notre réflexion, à porter un regard sur nos actions présentes pour qu’elles traduisent toujours au mieux ces combats. Pour s’engager pleinement dans nos prochaines 150 années.

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